Adèle Blanc-Sec, ou la détermination à toute épreuve !
J’ai choisi de casser un peu les codes pour cette présentation du profil 8, dans le choix du film comme dans celui du personnage.
Adaptation de la célèbre BD de Tardi, cette fiction espiègle et haute en couleurs nous propose une Adèle Blanc-Sec drôle, insolente, avec un sens poussé et direct de la répartie, toujours sûre d’elle, incroyablement déterminée, dynamique, infatigable.
Louise Bourgoin apporte à son personnage une énergie et une spontanéité naturelles qui lui donnent corps de façon très réaliste, et nous emmènent au cœur du profil 8 : la VITALITÉ.
Rien ne l’arrête, ni personne surtout ! Elle semble trouver en elle une énergie illimitée qui lui permet de faire face à tout ce qui se présente, de surmonter 1000 obstacles pour arriver à ses fins, toujours dans l’intelligence de l’instant présent.
Cette vitalité débordante lui donne une colère facile et immédiate, une très grande confiance en elle qui la pousse à oser les rapports de force, à s’affranchir des conventions… et renforce ici un côté « femme libérée » totalement assumé, alors que très en décalage avec son époque.
Son but enfin : un combat qui ne lui apportera ni gloire ni bénéfice personnel, pour une personne qui lui est chère et dont elle se sent responsable.
Le film aussi est dans le ton du profil 8 : très rythmé, dans l’action, tout en contraste entre la fantaisie des différents protagonistes et le réalisme du personnage d’Adèle Blanc-Sec, entre leur inefficacité totale, et son pragmatisme redoutable.
Derrière la drôlerie et la légèreté du film, on est volontiers séduit par ce personnage d’Adèle, si dynamique et entreprenant. Et dans cette réaction se cache peut-être le sérieux d’une invitation, qui est de cultiver et de se (re)connecter à notre vitalité corporelle, pour retrouver l’énergie d’agir, d’oser, de s’imposer quand il le faut, de mener les combats qui doivent l’être avec franchise et détermination.
Bon film !
