Hermione Granger (dans Harry Potter), ou l’éloge de l’excellence.
Tout d’abord, prononcez bien « Her-my-o-nee » svp, surtout si vous comprenez l’anglais.
C’est important de faire bien, et ça s’applique tout le temps :
Si vous ne dites pas « wingardium leviosa » avec la bonne intonation, ou que votre geste n’est pas correct, ça ne marche pas – c’est élémentaire, tout le monde le sait.
Hermione, c’est un concentré de colère contenue, de détermination, d’intelligence vive et claire, et de capacité à réagir immédiatement et parfaitement, dans presque toutes les situations.
Dès qu’elle a une méthode, un savoir qui lui permet de réagir, elle est absolument imbattable !
Quand elle doit totalement improviser par contre, c’est plus dur. Son ultra-perfectionisme aussi tend à la singulariser, son excellence et son exigence, à l’isoler, ce dont elle souffre parfois.
Pour Harry, elle est une ressource quasi-infaillible, un roc de stabilité qui recadre et canalise son énergie bouillonnante, parfois désordonnée. Elle semble ne pas connaître la peur, et la justesse de son action sera toujours le 1er moteur de tout ce qu’elle entreprend.
Dans tout ce petit monde de Harry Potter, si riche au niveau ennéagramme, c’est elle qui illustre de façon la plus claire un profil de personnalité – en l’occurrence la base ①.
Incarnée de façon très convaincante par la jeune Emma Watson, elle nous livre quelques répliques très éclairantes, comme par exemple :
« We could have been killed – or worse : expelled ! » (épisode 1)
« I aim to do some good in the world. » (épisode 7).
À 11 ans, « Little Miss Perfect », déjà si brillante et si parfaite, est encore une enfant : une élève modèle pour qui rien n’est plus grave que le risque d’être renvoyée. Littéralement, cela lui renverrait d’elle-même une image d’imperfection, qui lui est insupportable.
À 17 ans, elle a bien cheminé déjà quand elle s’oppose frontalement à la plus haute figure d’autorité de son univers : le ministre de la magie. C’est désormais elle qui sait et détermine ce qui est bien et ce qui ne l’est pas : elle a intériorisé son cadre de référence.
Libérée du regard des autres, elle peut libérer toute son énergie à faire le bien, et à jouer sa partition. Ce qu’elle fait bien évidemment… à la perfection !
Petit clin d’œil aux puristes de l’ennéagramme, qui voudraient peut-être la voir cheminer sur sa colère, ou son ouverture à d’autres façons de faire, que celles qu’elle connaît déjà. Ici son chemin est tout autre, et illustre la diversité des voies qui s’offrent à nous pour avancer 😉
Bon film ( ou bonne lecture ) !