Même s’il ne se répète jamais à l’identique, le passé est plein d’enseignements pour comprendre le présent, et mieux préparer l’avenir.

Flash-back donc. 1970, sur la côte ouest des États-Unis, dans le courant de ce qu’on a appelé l’école de Palo Alto, émerge une idée, en réaction à l’absurdité de la guerre du Vietnam : Pour construire durablement la paix dans le monde, il faudrait que chacun dispose d’outils pour déjà se sentir en paix avec lui-même.

De façon très réductrice, c’est le fondement de la psychologie humaniste, et le berceau de l’ennéagramme moderne.

Où en sommes-nous, 50 ans plus tard ? Ce qui était alors une intuition est aujourd’hui un constat largement partagé. 

Être bien avec l’autre et être bien avec soi-même vont de pair : développement personnel et relationnel sont indissociables, quand ils sont authentiques. Et pour accepter sereinement l’autre dans sa différence, il est important de prendre conscience d’abord de sa propre singularité.

Plus que tout autre outil, l’ennéagramme s’inscrit précisément dans cette dynamique : en allant à la rencontre de soi, on se donne la possibilité d’être en relation avec l’autre, d’une façon écologique pour chacun.

Faire la paix, c’est arrêter quand on le peut un conflit, et à grande échelle, ce n’est pas dans le champ du développement personnel. Mais construire la paix, c’est peut-être rendre la guerre absurde, parce qu’on accepte l’autre tel qu’il est, dans sa réalité, sans chercher à lui imposer une vision qui n’est que la nôtre. 
Là, peut-être, on a quelque chose à faire…